Le goniomètre médical est un appareil généralement utilisé par les orthopédistes et les kinésithérapeutes permettant les mesures d’angles articulaires du corps humain.
Les mesures d’angles interviennent dans de nombreux cas médicaux, et peuvent prendre différentes formes, principalement :
- Mesure d’angle fixe, par exemple lorsque le patient est atteint de déformations orthopédiques.
- Mesure de l’amplitude du mouvement, notamment en cas de mouvements douloureux, ou lors de séances de rééducation orthopédique
Le goniomètre répond à la nécessité de quantifier ces observations, d’obtenir des mesures objectives.
Classiquement, les goniomètres sont mécaniques, et fonctionnent sur le principe du rapporteur. Il en existe différentes sortes :
- Goniomètre de Cochin : il est constitué de deux petites branches s’ouvrant sur un rapporteur. Pratique, sa précision est discutable
- Goniomètre de Houdre : Constitué de longues tiges, il permet une mesure plus précise, et est mieux adaptés aux grandes articulations (genou, coude)
- Goniomètre de Labrique : Il a la particularité de se rapporter à la verticale
- Goniomètre de Balthazar : Petit, il s’adapte aux articulations de la main, qu’il enferme
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Ces mesures se font généralement selon 3 « plans » par articulation (adduction/abduction, flexion/extension, rotation interne/externe) auxquels s’ajoutent 2 « plans » secondaires (pronation/supination, inversion/éversion). Dans certains cas, ces angles sont mesurés par rapport à la verticale, citons les rotations du genou.
L’angle limite des ouvertures articulaires dépendra évidemment des articulations observées, prenons l’exemple du coude qui dans certains cas, qui justement peuvent nécessiter l’utilisation d’un goniomètre, peut s’ouvrir jusque 200° lors d’une extension, ou de l’épaule qui permet une révolution complète du bras.
La difficulté de ces mesures est de prendre les points de repères précis, pour avoir la possibilité de répéter les mesures avec exactitude. Ces repères sont donc usuellement choisis sur des points osseux. Un goniomètre possédant de longues tiges, par exemple télescopiques, munies d’une pointe et/ou transparentes pourra s’avérer efficace pour faire face à cette problématique. Communément, la précision d’une mesure articulaire sera de 5°.
De plus, ces angles sont mesurés par rapport à la « position naturelle » du patient, par exemple le bras tendu pour le coude. Il apparaît donc évident que notre goniomètre devra être capable d’en tenir compte.
Habituellement, les mesures sont passives, c’est-à-dire que le patient ne force pas lui-même l’ouverture de ses articulations. Le goniomètre devra tout de fois permettre un mouvement fluide de l’articulation, car sera souvent utilisé lors de mouvements difficiles !
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